Les créations - Instantanées

Revivre

Il faut changer de mémoire
Sortir du noir
Sortir le soir.

Inversion

Si le temps était réversible
Je pleurerais de te revoir.
Ton arrivée essuyerait mes larmes
Et je saurais qu’après les pleurs
Le bon temps.

Lueur

Des chaînes fraîchement brisées
La liberté retrouvée ;
Fini d’être trop près,
A vivre
On est enfin prêts.

Caravane

il y a le Soleil droit devant
mais aussi la lumière
au fond de moi.
Il me guide là-bas
tandis qu’elle
on ne la voit pas
mais elle
me ramène
à moi.

Autre heure

Et le ciel devient terre
Pour ses hôtes les nuages
Dont les mystères n’ont d’égal
Que leur pouvoir de métamorphose.

Flambée

A toi je me brûle
Et ça me plaie.

Repère

me vois-tu
depuis ta fenêtre ?
voudras-tu
moi je le souhaite
voudras-tu me retrouver,
comme la première fois,
près du hêtre,
celui
qui a vu naître
notre histoire ?

Itinérance

jour d’été
les nuages continuent leur tour du monde.

Eclat

Comme un phare dans la nuit
Comme un phare sur ta vie
Je veille sur toi.

Empreinte

Détail d’une victime du temps qui va
Et dont l’éclat passé
N’attend qu’un geste pour être ravivé.

Etincelle

Après le noir, découvrir cette douce lueur au fond de soi, l’appréhender, la sentir, la ressentir, ne pas s’en saisir mais la laisser grandir dans cet état d’hyperconscience, devenir lumière, éclater en feu. En accepter l’éclat, la puissance, la douleur parfois, et enfin vivre.

Territoire

Sans bruit la Lune s’installe
Tandis que le jour faiblit.
Demain montre déjà sa hâte
D’en finir avec la nuit.

Rencontre

Comme deux lignes parallèles qui,
par on ne sait quel enchantement,
finiront main dans la main.

Cosmos

L’oeil est comme une fenêtre ouverte sur l’Infini
De laquelle l’homme contemple
Ce qui le dépassera toujours.

Passagers

A ces trains qu’on ne prendra jamais,
Ces rencontres qu’on aura manquées,
Ces gens qu’on aura laissés.

Touches

et quand tout s’effondre
du bout de mes doigts
te recomposer.

Déclinaisons

Les Couleurs, pour être contemplées,
Demandent une trêve aux gens pressés.

Accroche-coeur

vieille branche
frappe la poitrine
qui accouche des plaies du cœur

Retiens-moi

Au jeu de la corde je prie pour ne pas être celle qui

Lâchera.

Incendie

Rendez-vous sur ce point brûlant
Là où la lumière du jour
Rencontre les joyeux contours
De ton cœur à jamais chantant.

Allégorie

Et tombe ta chevelure

Sur ta robe bleu azur

Le retour des beaux jours ?

Accrochée

Unies

Par les cinq doigts de la main

Apnée

… Constellation de gouttes
Jamais eu si peu envie de
Briser la glace.

Echo

Que mes doigts toujours retiennent
Les courbes de ton corps
Et le grain de ta peau.

Contre-plongée

Pourquoi les plus hauts vertiges ne s’éprouveraient-ils pas en regardant en l’air ?

Nostalgie future

L’arrivée du jour ; et tout ce que je peux encore serre contre moi, je sais qu’on vient me le ravir.

Effluves

Le courant ramène
Des souvenirs par milliers ;
Douce rengaine
D’un calme retrouvé.

Qui-vive

à l’équilibre
je prie pour que le vent ne souffle pas trop fort
et fasse
basculer

ma vie.

Ecrin

dans la nuit douce
j’embrasse ce rire qui
tour à tour
chatouille mes yeux
habille mon cœur.

Pupille

aveuglement propice
à un instant complice.

Boomerang

Et la mer va

Et vient la mer

S’en va l’amer

Reviens à moi.

Le marcheur

Aridité du sol et de mon cœur
Moqueur
Le Soleil me prépare à la traversée du désert.

Émanation

Elle sentait la lumière courir sur sa peau, s’insinuer sur chaque parcelle d’elle. L’éclairage réchauffait cette pièce froide, triste, vide, donnant du même coup à son cœur la force de repartir, et d’aimer à nouveau. Le rougeoiement des néons sur son visage venait confirmer cette décision intérieure de céder à nouveau aux affres de la passion, dans lesquels elle acceptait de plonger à cœur perdu.